De la cellule à la tumeur
Tous les tissus humains sont constitués de cellules. Ces dernières peuvent se diviser lorsque cela est nécessaire, par exemple pour remplacer des cellules plus vieilles ou détériorées. Si la division cellulaire est perturbée et que les cellules se divisent de manière incontrôlée, une tumeur peut se développer. Cette tumeur peut être bénigne ou maligne. Une tumeur maligne, appelée aussi cancer, peut se développer dans les tissus sains environnants et se propager.
La radiothérapie
L’irradiation peut tuer ou abîmer tous les types de cellules du corps, mais les cellules cancéreuses sont plus sensibles à l’irradiation que les cellules saines. Les cellules saines ont en effet une plus grande capacité à se réparer après une irradiation en comparaison avec les cellules cancéreuses.
Les radiations ou la radiothérapie occupent une place importante dans le traitement des patients atteints de cancer. Environ 40 à 50 % de tous les patients atteints d'un cancer sont traités par radiothérapie à un moment donné de la maladie, en association ou non avec une chimiothérapie et/ou des médicaments ciblés. La majorité des patients irradiés sont traités dans l'intention de guérir, mais la radiothérapie joue également un rôle important dans le soulagement des symptômes.
Techniques d'irradiation
La radiothérapie est possible grâce à différentes techniques. La technique d'irradiation la plus optimale est choisie en fonction, entre autres, du type, de la taille et de la forme de la tumeur, de sa localisation et de sa position par rapport aux tissus sains environnants.
Ce faisant, l'objectif est toujours de délivrer une dose de rayonnement maximale à la tumeur pour l'endommager et la détruire tout en minimisant l'exposition des tissus sains pour les protéger.
Malgré les avancées technologiques majeures de ces dernières années, les techniques classiques de radiothérapie restent parfois difficiles à mettre en œuvre pour épargner de manière adéquate les tissus sains entourant la tumeur dans des situations spécifiques (par exemple, chez les jeunes patients ou pour les tumeurs proches de structures très sensibles). La protonthérapie peut apporter une solution dans ce cas : la protonthérapie réduit dans certains cas la charge de rayonnement sur les tissus sains, tandis que la dose de rayonnement sur la tumeur reste la même.