Radiothérapie classique : photons
La radiothérapie classique utilise des faisceaux de photons. Ce sont des paquets de rayonnements électromagnétiques, comme la lumière visible ou les ondes radio, mais avec une énergie beaucoup plus élevée. La dose de rayonnement délivrée par un faisceau de photons diminue progressivement à mesure qu'il pénètre plus profondément dans le corps.
Par conséquent, une quantité limitée de la dose de rayonnement atteint également les tissus sains situés en amont et en aval de la tumeur dans le trajet du faisceau de rayonnement. En fonction de la sensibilité de ces tissus et de l'exposition, des effets secondaires peuvent survenir.
Toutefois, grâce aux progrès importants réalisés ces dernières années dans les techniques d'irradiation, le traitement a pu être de plus en plus affiné afin d'être administré avec plus de précision.
Protonthérapie: protons
La protonthérapie utilise des faisceaux de protons. Il s’agit de particules chargées positivement provenant du noyau d’un atome, qui ne libèrent leur dose maximale d’irradiation que lorsqu’elles atteignent une certaine profondeur dans le corps, après quoi le rayonnement s’arrête complètement (contrairement aux photons).
Ce pic de dose est appelé « pic de Bragg ». La profondeur du pic de Bragg en protonthérapie peut être déterminée en réglant l’énergie du faisceau de protons. Le faisceau est dirigé précisément sur la zone à irradier à l’aide d’aimants situés dans l’appareil. Afin d’obtenir une dose homogène dans la tumeur, nous combinons de manière très rapide un grand nombre de petits faisceaux de protons avec différentes énergies et positions. La tumeur est ainsi totalement balayée par le traitement.
Tant la protonthérapie que la radiothérapie classique utilisent une combinaison de faisceaux provenant de différentes directions, dans le but de préserver autant que possible les tissus sains environnants.